
Ramadan. Comme chaque année, vous êtes nombreux à consulter ou à télécharger le calendrier de ramadan, et donc des horaires de prière durant ce mois béni.
Lire – Calendrier ramadan : téléchargez gratuitement celui de votre ville
Rappelons à toutes fins utiles que la journée de jeûne débute avec la première prière (subh) et se termine avec la quatrième prière quotidienne obligatoire (maghrib). Le calendrier ramadan n’est autre qu’un calendrier qui répertorie les horaires des cinq prières de la journée des 29 ou 30 jours que compte le mois béni.
A un détail près : de très nombreux calendriers comportent une colonne de plus, celle de l’imsak. Or, chaque année, d’aucuns s’interrogent sur son sens, voire sa pertinence.
Ce qu’est l’imsak
« Imsak » a le sens de « s’abstenir », de « cesser une action ». Ce terme apparaît dans la première colonne des calendriers qui l’indique, juste avant la colonne subh ou fajr (qui correspond à la prière de l’aube, première prière de la journée).
Nombreux sont ceux qui s’inquiètent de ne pouvoir trouver cette colonne dans certains calendriers dédiés au mois de ramadan. A tort. L’imsak n’est en fait qu’une indication dont la seule et unique vocation est d’éviter que le jeûneur ne dépasse la limite autorisée, à savoir l’heure de la prière du subh.
Cesser de manger par sécurité
Autrement dit, l’imsak est une sécurité qui permet à chacun de ne pas étendre son suhur (repas matinal d’avant l’aube) jusqu’après l’heure légale, ce qui invaliderait de facto le jeûne. On peut donc manger jusqu’à l’heure de la prière, et préférer ne pas s’arrêter à l’imsak.
Vous trouverez ci-après une réponse étayée sur le sujet. Elle est tirée du site de Mouhammad Patel, www.muslimfr.com qui a aimablement accepté que nous la reproduisions.
Le jeûne ne débute qu’à partir du soubh ous sâdiq (cette expression arabe désigne les premières lueurs horizontales de l’aube qui annoncent l’apparition prochaine du soleil) : il est donc permis de manger et de boire jusqu’à ce moment.
La notion d’imsâk (littéralement: « s’arrêter », « s’abstenir »), telle qu’elle est présentée sur bon nombre de calendriers du Ramadhân actuellement, constitue juste une marge de sécurité (de quelques minutes) avant le soubh ous sâdiq qui a pour objectif de permettre un meilleur respect de l’instant limite du souhoûr. Il est donc tout à fait permis de continuer à manger et à boire après le moment déterminé pour l’imsâk, et ce, jusqu’à l’heure précise du soubh ous sâdiq.
Il est important de souligner cependant que l’établissement d’une telle marge n’étant pas rapporté explicitement du Prophète Mouhammad (sallâllâhou ‘alayhi wa sallam) ni des premiers musulmans, bon nombre de oulémas (notamment Cheikh Outheïmin r.a. et bien d’autres savants salafis) le dénoncent comme étant une bid’ah (innovation blamâble) à éviter absolument. Il faut reconnaitre d’ailleurs que la détermination de cette marge de sécurité a entraîné une confusion réelle chez la plupart des musulmans : ces derniers ne sont pas informés de sa fonction purement préventive et pensent au contraire que c’est l’heure de l’imsâk qui représente la limite finale pour manger et boire avant de jeûner.
D’autres savants (comme ceux regroupés au sein de la cellule de Fatwa d’Ach Chabakat oul Islâmiya et qui oeuvrent sous la supervision du Dr Abdoullah Al Faqîh) pensent pour leur part que la définition d’une limite de l’imsâk n’est pas une bid’ah en soi (à partir du moment où il n’est pas considéré comme étant une sounnah), étant donné qu’il n’y a rien qui condamne le simple fait de s’arrêter de manger et de boire avant l’heure du soubh ous sâdiq. (Réf : Fatwa N°30009 de la banque d’avis juridiques d’islamweb.net)
Wa Allâhou A’lam !
Source : La Page de l’islam
L’imsak établit une marge de sécurité pour éviter que le jeûneur mange après l’heure.
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